Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blablas inclassables d'une Barbalala ordinaire...

Blablas inclassables d'une Barbalala ordinaire...
Publicité
Archives
22 mars 2010

Quand j'étais malade

nombrilou

Quand j'étais petite et que j'étais malade, c'était génial. Assez paradoxal comme phrase me direz-vous ! Je restais en pyjama toute la journée, j'avais le droit de squatter la chambre de papa et maman spécialement aménagée pour l'occasion, à savoir petit verre d'eau sur la table de nuit, mon Nombrilou collé contre moi (Nombrilou était mon nounours fétiche), cassettes de Tom et Jerry dans le magnétoscope, albums de « Martine » à portée de mains. En particulier celui de « Martine est malade », évidemment. Je l'ai lu, re-lu et re-re-lu, au point qu'encore aujourd'hui, je me remémore parfaitement les dessins. Et puis Maman me sortait de son armoire un petit mouchoir propre tout repassé qui sentait la lavande (car je suçais mon pouce avec un petit mouchoir en tissu qui devenait très vite gris et nauséabond... enfin ça, c'est ce que EUX disaient...). Et puis Maman allait à la librairie et me ramenait un petit magazine avec plein de jeux, d'histoires et de coloriages.

Et puis il y avait surtout le riz au lait. Dès qu'on était malade, Maman faisait du riz au lait. C'était tellement systématique que dès que j'ai un pet de travers, j'ai envie de riz au lait ! Et pour le dîner, elle nous faisait de la purée avec du jambon mouliné dedans, juste avant l'Aspegic poussiéreux que je mettais 1/4 d'heure à boire à la paille. Quand ma grande soeur rentrait de l'école, elle se dépêchait de faire ses devoirs pour me rejoindre dans la chambre et profiter de tous ces petites consolations avec moi.

Quand j'étais petite et que j'étais malade, c'était bien. Maman rendait tout tellement bien !

Aujourd'hui, ça a bien changé. C'est vendredi, et je suis malade. Complètement mala-deuuu. J'ai même loupé le travail, dis-donc. J'ai la grippe, doublée d'une rhinopharyngite. Comme si ça ne suffisait pas. La grippe, la vraie, celle qui fait que même taper sur un clavier te fait mal aux doigts. Celle qui fait que tu as chaud, froid, mal partout, la tête dans un étau, et une fatigue ! Je pourrais dormir des jours ! D'ailleurs c'est ce que je fais. Quant à la rhino, c'est la vraie aussi. Je tousse comme une tondeuse à gazon, je suis sourde comme un pot, je me mouche comme une cocotte-minute prête à exploser, j'ai la voix de Marge Simpson, les yeux gros comme... ceux de Marge Simpson. Une écharpe, un jogging molletonné, une couverture polaire autour des jambes, deux paires de chaussettes 100% laine qui me font des pieds énormes. Top glamour, je vous l'dis !

Si j'étais aussi douée que ma Maman, je me ferais du riz au lait et de la purée, avec un bon « Martine ». Au lieu de ça, j'engloutie des soupes toutes prêtes, je regarde la téléréalité et je me plains… Ah la jeunesse ! C’est plus ce que c’était !

Publicité
Publicité
17 mars 2010

Petit filleul deviendra - trop vite - grand...

bd_jeunesse_pico_bogue_nouveau_heros_chez_dargaud_01Il y a à peine un mois de cela, j'ai organisé un après-midi "filleul-marraine" pour les 12 ans de mon cher pré-ado de "Petit-Filleul".

Lorsque que Petit-Filleul était petit, c'est-à-dire jusque l'année dernière, c'était facile. Je l'emmenais au spectacle, au jardin d'acclimatation, à la cité des enfants, au cinéma... Avec pop-corn, Coca et tout le toutim. La sortie se poursuivait par un passage obligé par le magasin de jouets siglé  "la souris aux grandes oreilles". La consigne étant : "Tu peux choisir un PETIT cadeau à 15€ maxi. Marraine est pauvre, tu sais, elle est étudiante." Finalement, Petit-Filleul repartait toujours avec un cadeau qui avait coûté le double car j'avais vraiment honte de le voir repartir avec un cadeau ridicule de 15 € (chez la souris à grandes oreilles, c'est le prix d'une sucette). Enfin, plus que la honte, c'est surtout la peur de le voir devenir bleu qui faisait que je doublais le budget initial. Comme l'année de ses 3 ans 1/2 où il a serré dans ses petits bras le plus grand fusil du magasin (celui à 45 euros) en me disant "si tu me prends pas çui-là, j'arrête de respirer".... Cette semaine-là, j'ai dû me contenter d'un sandwich "U" à 1,20€ à chaque déjeuner. Bref, nous rentrions au parking et je ramenais Petit-Filleul jusqu'à chez lui, en rassurant sa maman ("oui, oui, il a bien écouté, oui, oui, il est très bien élevé"). Je repartais pas très fière de moi, en doutant sur ma sincérité envers ma meilleure amie et sur mes futures qualités de mère autoritaire... jusqu'à l'année d'après (en fait, jusqu'à Pâques).

Mais Petit-Filleul est entré au collège. Aujourd'hui, tout ce petit manège ne rimerait plus à grand chose et le jouet, même le plus grand et le plus cher chez la souris milliardaire, n'aurait plus grand intérêt pour lui. Il a donc fallu improvisé les choses autrement.

Je suis venue le chercher dans l'après-midi, en anticipant le fait que le soir tombait vite et qu'à 17h30, il aurait l'impression de faire une sortie nocturne avec sa marraine "trop cool" et pourrait trouver ça "trop d'la balle". La destination n'était pas un parc d'attraction mais un magasin de livres, CD, DVD... agitateur de curiosités soi-disant. L'objet de notre quête : un "Naï-Chose" qui permet de stocker 4 gigas de musique et de vidéos et de se déhancher en ombre chinoise sur un fond de décor fluorescent (you se what I mean ?).

Pour s'y rendre, nous avons pris ma voiture. C'est la première année qu'il montait "devant" avec moi. Nous avons eu des conversations passionnées sur Audrey, Chloé et autre Manon (l'ex de Théo avec qui elle a rompu "parce qu'elle avait la bouche toute mouillée quand il lui faisait des bisous... beeeerk mais lol lol lol"). D'Audrey qui lui faisait des bisous pendant le bal de fin d'année et qui lui avait promis de venir tous les week-end en TGV quand il déménagerait. (L'occasion pour moi d'apprendre qu'il y a des TGV entre un petit patelin perdu de Seine-et-Marne et un trou isolé du fin fond de l'Aisne. Tiens donc...). On a aussi visionné une vidéo sur son portable où on pouvait entendre un tas de pré-ado gloussant devant la fameuse Audrey faisant "des bisous sur la bouche" à Petit-Filleul.  Là, j'avoue que ça devenait un peu compliqué pour la Petite-Marraine que je suis. J'ai stoppé la conversation en passant du coq à l'âne. "Tu voudras aussi une housse pour ton Naï-Chose ?"

Après l'achat du Naï-Truc (avec housse, paiement en 3 fois, adhésion au Club-agitateur et extension de garantie), nous nous sommes rendus au Mc(Cra)Do. Manger au Mc (Cra)Do en plein après-midi me confortait dans ma position de Marraine "trop cool"  qui transgresse un peu les règles parentales. Les parents, parlons-en. "Maman, elle est relou, elle nous interdit le Nutella et les gâteaux au petit-dej". La nutrition, c'est un sujet qui me touche (en théorie en tout cas, puisque Glamour aborde le sujet chaque mois par tous les bouts). Je réenfile mon auréole et plaide en faveur de sa maman. Je lui explique la différence entre sucres rapides et sucres lents, les bonnes et les mauvaises graisses, les céréales et la pâte biscuitée. Tout cela en commandant deux menus "Best Of  Super Maxi Géant Suprême Graisse" avec un Sprite et un Coca (light pour moi).

Le repas s'est achevé plein de questions-réponses. Une vraie partie de ping-pong.

Petit-Filleul : "Tu dis que tu pas pas faire réparer ta voiture ce mois-ci. Mais tu travailles dans une MAIRIE, tu dois "gagner bien", non ?"
Moi : "Tu sais, quand on dit à la TV que les fonctionnaires sont bien payés. Et ben c'est faux.
Petit-Filleul : "C'est pour ça qu'ils se plaignent tout le temps et font la grève et ne travaillent jamais."

Moi : "Tu sais, c'est normal quand on est un couple de se disputer de temps en temps. Regarde, tu dois bien te disputer avec Audrey, toi aussi...dès fois.... Nan ?"
Petit-Filleul : "Nan."
Moi :  " Ah."

Décidément, je ne suis pas très convaincue de savoir m'y prendre pour faire passer des messages à un pré-ado.

Petit-Filleul a bien grandi. Et moi, j'oscille entre le désir de jouer la Marraine "trop cool"  et celui de suivre le modèle parental. Oui mais si je me lâche, je ne dis que des bêtises, des trucs pas très fondés, et lui qui est en pleine "fondation" justement, peut-être qu'il ne comprend pas tout... et que ça peut être dangereux s'il prend tout au pied de la lettre... oui mais... il est intelligent... s'il sait pratiquer l'ironie, c'est que.... et peut-être que....

Quand je l'ai ramené chez lui, il m'a fait deux gros bisous sur chaque joue et m'a dit "c'était trop fort cette journée Marraine ! Chuis trop content !". Allez, Barbalala, arrête de philosopher. Parce qu'après tout... ça, c'est tout ce qui compte.

12 mai 2008

Monoï, clefs, radios et coup de stress

Que faire lorsque c'est lundi, que c'est férié, qu'il fait 30°C, qu'on a fait le ménage de l'appart à fond (et qu'on est à jour même dans ses lessives), qu'on habite un petit appartement où il fait 45°C ? Quand on s'appelle Barblala comme moi, on prépare son "kit de survie" avec huile de monoï, roman du moment, "Glamour "du moment, cours du CNED pour se donner bonne conscience, lunettes de soleil, et on plie bagages direction "sa soeur" et son délicieux jardinet de paradis.

Me voici donc parée, prête à filer droit rejoindre les joies de la campagne. Arrivée à la voiture, je réalise que je n'ai pas pris le sac de vêtements que je dois donner à ma soeur. Car ce matin, j'ai trié ma garde-robe d'été et sélectionné 2-3 bricoles que je n'ai plus envie de mettre (raison officielle)... ou qui ne me vont plus trop (raison réelle : oui, je sais, je dois avoir les pores particulièrement dilatées en ce moment, surtout celles des cuisses, et les os lourds aussi...).

Je ne sais pas pourquoi, quelque chose me dit que je dois remonter à l'appart chercher ce sac de vêtements, même si ma soeur n'attend pas après, en colle roulé et moon-boots. Je remonte, je glisse ma clef dans la serrure et là,... ça bloque. Impossible de la tourner ! Horreur malheur : ça ne fait qu'un tour, je comprends j’ai laissé le double de la clef de l'autre côté !

Pas le choix, il faut la débloquer maintenant, et pas ce soir à 22h45. Pas question non plus de faire appel à un serrurier qui se ferait, un jour de pentecôte,  un plaisir de me demander 150 € pour avoir faire un trou dans la porte.

Me voilà donc à la recherche d'un moyen pour ouvrir cette fichue porte. En faisant des aller-retour avec la clef, l'autre va bien finir par tomber. 10 minutes et trois litres d'eau perdus plus tard, rien n'y fait.

Il y a bien la grande échelle dans le hall de l'immeuble, mais, comme par hasard, elle est cadenassée. Pourtant, je l’avais utilisée une fois, avec l'aide du voisin. J’avais grimpé jusqu'au balcon, et hop ! Ni vu ni connu, on avait reposé l'échelle. Bref, pour avoir la clef de l'échelle, encore fallait-il trouver le gardien. Mais aujourd’hui, c'est férié, les gardiens ne sont pas là les jours fériés. Sur la quittance de loyer, il y a bien un numéro d'urgence... mais la quittance de loyer est dans l'appartement. J’ appelle tous mes potes bricoleurs, mais aucun ne possède d'échelle de plus de 4 mètres. Justement même, ils en recherchent tous une (pour couper les arbres, poser une antenne, remettre une tuile....). Pourtant, ces gens-là ne manquent pas d'idées et de conseils pour ouvrir la porte comme dans les James Bond... Un copain me propose aussi un escabeau... 1,20mètres. Sympa.

Désespérée, je décide de passer devant la loge du gardien. "On ne sait jamais , peut-être qu'il n'a rien d'autre à faire que de venir travailler un jour férié digne d'un dimanche de juillet".... Et là ! Miracle ! La porte est ouverte, il fait signer un jeune couple pour un appartement. J’explique mon cas, et là, il m’ explique que l'échelle n'arrivera pas jusqu'au deuxième étage. Evidemment, je me retrouve comme un rond de flan à ne pas pouvoir lui dire "bah si ! on l'a déjà fait plusieurs fois, et le voisin aussi hein !". Le gardien prend un air malicieux et me dis "je vais rentrer chez moi à Serris pour chercher mon TRUC". Grand silence dans la loge, où le couple s'est pris au jeu et où le suspense n'est plus tenable. Tout le monde s'écrit : "QUEL TRUUUC ?". Et là, pas peu fier, il nous répond : "Une radio. Je suis le spécialiste des ouvertures de portes en tout genre : carte d'identité, radio, carte de crédits.... Mais pour votre porte à vous, c'est une radio qu'il faut."

Mac Giver est avec nous.

Soudain, un éclair de génie m'illumine : "Mais j'ai une radio dans ma voiture !". Tous les regards étonnés se tournent vers moi : "vous avez une radio dans votre voiture ?"

Oui, j'ai une radio, une radiographie médicale, pas une radio pour écouter la musique, on est bien d'accord...

-Oui, enfin j'ai pas mal de trucs bizarres dans mon coffre, et la radio, ça fait 6 mois qu'elle traîne dedans, c'est une radio abdominale que j'ai faite l'hiver dernier, et l'autre jour, en allant passer l'aspirateur à la station "Eléphant Bleu", je l'ai sortie du coffre et j'ai failli la monter à la maison, bah oui, ça sert à rien d'avoir une radio du ventre dans sa voiture, sauf peut-être pour montrer à la police, lors d'un contrôle d'alcoolémie, qu'on a le foie en parfait état, pas de cirrhose en vue... Bref, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai décidé finalement de la laisser dans la voiture, cette radio..."

Tout le monde est déjà sorti, en direction de la radio bénie des dieux. Nous montons à l'appartement. Le gardien plie la radio en deux, la glisse du haut vers le bas, et là .....
BAM ! BAM ! BAM ! il agite la radio dans un mouvement de va et vient tout en donnant des coups de pieds tellement énormes qu'on aperçoit le parquet de l'entrée dans l'entrebâillement à chaque coup. Je suis passée à l'état liquide. Il va défoncer la porte ! Les voisins vont sortir, alertés par ce bruit monstrueux qui résonne dans tous les couloirs. Mais au bout du cinquième coup, la porte est grande ouverte, ma radio est aussi chiffonnée que l'état de mes intestins dessus. Mais me voilà rentrée.

Coups de fil à tous les potes alertés, douche pour se remettre de ces émotions, rassurage des chats qui ont cru que c'était un cambrioleur (elles me l'ont dit), puis en voiture Simone, direction "ma soeur"...

Alors merci la bonne étoile de m'avoir fait remonter à l'appart chercher le sac de vêtements (qui fait que j’ai  évité cette situation à 22h45), de m'avoir fait laisser cette radio dans le coffre de la voiture, d'avoir fait que le gardien est passé une heure à la loge un jour férié.

Merci, merci, merci !

17 avril 2008

Chanteuses guimauves versus chanteuses pots de glace

emyuJe ne sais pas ce que vous en pensez, mais ces dernières années sont, je trouve, particulièrement riches en chanteuses géniales.

Marre des chanteuses à ranger dans des cases. Fini, bien fini, le temps des chanteuses reniflantes à textes guimauve, québécoises (ou non, d'ailleurs). Les Céline, Lara, et autres Isabelle ont assez chouiné, et nous, on a trop pleuré, en pyjama, "All by myself " dans les oreilles, avec le pot d'Häagen Daazs comme seul ami.

Fini aussi, le temps des chanteuses bling-bling se trémoussant dans des combi en sky doré. On a fini par comprendre que pour leur ressembler, supprimer le pot d'Häagen daasz ne suffisait pas et que Photoshop était la seule chirurgie possible. Marre des femmes-objets ! Les Kylie, Britney, Beyoncé et autres Christina peuvent aller se rhabiller.

Marre aussi des chanteuses pré-pubères aguicheuses : out, les Alizée, les Jennifer, les Lorie... A 16 ans, nous, on révisait le brevet entre la bouteille d'Eau Préciseuse et le pot d'Häagen Daasz (toujours fidèle, celui-là).

Fini le formatage ! Alanis Morissette avait déjà ouvert la voie... (la voix ?). Une voix, un style, un ton, une musique, des textes... différents de "Je t'aiiiime, tu ne m'aimes plus, je pleure / je meurs, je vis / je ris..........". Des textes engagés, assumés. Des femmes bien dans leur temps, bien dans leurs bask'. Qui rêvent au prince charmant mais qui savent qu'il peut s'appeler Robert, qu'il peut oublier leur anniversaire ou même aussi partir sans crier gare avec la voisine. Des filles qui voudraient changer ce monde et dont la seule possibilité de le faire est d'écrire, de chanter. Des filles qui ont compris que la poésie, c'est encore ce qu'il y a de plus doux dans la vie. Des filles comme vous et moi... mais avec du talent, quoi !

Amy Whinehouse, Ayo, Duffy, Yaël Nahim, Micky Green, Camille, Kate Nash, Adele, Lili Allen, Nneka, Mig, Vanessa, Katie Melua, Feist, KT Tunstall, Olivia Ruiz, Asa...

Si vous ne les connaissez pas, je vous les recommande. Avec un bon bouquin, un rayon de soleil... et un pot d'Häagen Dasz...pourquoi pas ?

4 avril 2008

Le mariage des mes meilleurs amis

mariageGrande nouvelle !

Ma meilleure amie, maman de mon filleul, se marie, avec mon ami d'enfance ! N'est-ce pas merveilleux ? Que puis-je demander de plus ? Qu'elle me présente l'homme de ma vie ? C'est fait, hihihi !!!! Qu'elle me demande d'être son témoin ? C'est fait aussi !!!!

Et oui, j'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir une sorcière – pardon, je voulais dire une amie – pareille.

Pourtant, c'est bien moi qui lui ai arraché des mains le bouquet de la mariée, au dernier mariage où nous sommes allées (voir article de la dernière page.).

C'est moi qui la force à manger des nounours au chocolat pour qu'elle grossisse.

C'est moi aussi qui lui ai jeté un sort pour qu'elle tombe enceinte une troisième fois. (Bon, je voulais que ce soit un garçon, c'est tombé sur une fille, j'ai juste mal lu mon grimoire...)

J'ai déjà oublié son anniversaire...

Je contredis souvent les principes qu'elle essaie d'inculquer à ses enfants...(« Marraine, si tu m'achètes pas ça, j'arrête de respirer... » « Ok, Ok Pascal,ne me fais pas ça, respire respire mon p'tit cœur, Marraine va vite tirer des sous ! »).

Je l'appelle « ma p'tite mémé »...

Sans penser que l'autre témoin, Néno, tente de saccager l'éducation de ses enfants...

Tout cela a du peser dans la colonne des « raisons ne pas choisir Barbara comme témoin ». Mais dans la colonne des «raisons de choisir Barbara comme témoin », elle a du rappeler tous les moments où on s'est retrouvées en pleine nuit, chacune notre tour assises sur le radiateur de la cuisine (mais avec le torchon sous les fesses car sinon ça brûle) à se raconter nos malheurs en pleurs, les yeux tous rouges, pas maquillées, le nez gros comme une patate, les cheveux pas coiffés, en chaussons de mémé et jogging informes, jusqu'à ce que le réveil d'Aurélien sonne (oups, il est déjà 3h30) !

Et elle a du noter aussi tous nos délires, nos fous-rires, les couronnes de fleurs brûlées dans le feu, les troncs d'arbres humides ramenées dans le salon pour le décor d'Halloween, les danses années 80 devant un public de petits graviers à Montbarbin, les « Allo, allo, c'est le père Fouettard (ou Pikachu, ça dépendait des jours) »...

Enfin voilà, malgré tout, elle me fait cet honneur !

A moins que ce soit un moyen de se venger des sales coups précédemment cités... Peut-être qu'elle nous a choisies, Néno et moi pour nous rendre la monnaie de notre pièce. Par exemple, elle va peut-être exiger qu'on chante une chanson et une petite chorégraphie sur la scène, ou elle va nous faire porter des robes en taffetas à broderies, plumes, pierres précieuses et paillettes... des rubans, des nœuds, des froufrous dans les cheveux... un maquillage outrancier... des bouquets de fleurs en plastiques... un bronzage Oenobiol Carotte... des ongles french manucurés avec strass et autres fantaisies barbares au bout des ongles en plastique (assortis au bouquet)...que sais-je encore ?????

Enfin un look à la... vous savez.... Le film... avec Julia Roberts... mais si !!!!! Comment il s'appelait déjà ????

« LE MARIAGE DE MON MEILLEUR AMI »

AAAAAAAAAAAAAH !

Publicité
Publicité
18 septembre 2007

Sortie annuelle chez le véto

chapott_Si Roméo, mon chat, (pardon, mon amour de chat noir, mon "bébéchanoir", mon "roro d'amou-mour",) avait un agenda, ce serait un tout petit agenda car il a des toutes petites pattes, mais ce n'est pas là que je veux en venir. Donc si Roméo avait un agenda, il aurait un seul rendez-vous par an de noté dedans : le rappel de vaccin, l'incontournable rendez-vous avec le vétérinaire. Je dis l'incontournable car d'autres imprévus s'ajoutent quand même dans l'année, comme une allergie aux aoûtats, un oeil qui coule et que sais-je encore.

Mais revenons à nos chatons. Hier était LE jour fatidique du rappel de vaccin annuel. Quittage de boulot à 17h45, arrivage maison à 18h15, attrapage de chat à 18h20, enfermage dans la "boîte-à-chats" à 18h25, démarrage de la voiture à 18h28, arrivage chez le vétérinage à 18h40... à 19h30 maxi je serais chez moi, prête à réviser mon concours "de dans 2 jours". Mon programme était serré, mais pile poil comme il fallait, et la perspective de cette organisation digne d'une executive woman qui concilie vie professionnelle et familiale (ou plutôt féliniale) me plaisait bien.

J'arrive donc à la maison, avec 5 minutes de retard, merci les convois exceptionnels. Le chat est comme un lion en cage, enfermé depuis 17h pour être sûre qu'il serait là à mon arrivée. Mais qu'est-ce que vous croyez ? Que mettre un chat dans une boîte-à-chats, même si c'est un amour de chat noir, un "bébéchanoir", un "roro d'amou-mour", c'est simple comme bonjour ? Que neni ! Malgré la suggestion de ma soeur de poser un petit morceau de surimi au fond de la cage, je parviens finalement à le tasser tant bien que mal au fond de ce mouroir en plastique qui lui laisse à peine de quoi sortir une moustache... Et voilà on pépère hérissé comme un porc-épic enragé, foelant comme un tigre dans une boîte à chaussures, posé sur la table, dans sa boî-boîte. 18h26, il va falloir courir. Ou plutôt rouler, d'ailleurs.

Sortie express, les clefs dans une main, le chat à poignée dans l'autre, je fonce vers la voiture, ouvre la portière et dépose acrobatiquement la boîte sur le siège passager, mais je suis vite arrêtée par une odeur nauséabonde. Même si je ne suis pas blonde, je me demande l'espace de quelques secondes d'où vient cette fragrance absolument horripilante, quand je sens quelque chose d'humide et de chaud vers mon nombril... Le drame ! Ma tunique est auréolée de jaune orangé, (pas du tout tendance cet automne, à moins d'habiter dans la forêt et de vouloir s'y camoufler, mais qui pourrait bien avoir envie de vivre dans un arbre avec cette saison pourrie ?). Il y en a sur le cache-coeur, le siège conducteur, mes mains, le frein à main... Mon pauvre chat me regarde avec ses yeux de chat potté (cf Shrek 2), baignant dans son pipi. Pas le temps de penser à lui, mais pour ma part, hors de question de rester dans cet état. Déjà que j'ai couru et que j'ai une mèche collée au front... Je rentre dans la maison, me lave les mains, me déshabille en m'arrangeant pour que la "tunique parfum pipi, coloris feuille d'automne" ne touche pas mon visage, me passe une lingette de bébé sur le ventre, et demande en urgence à ma soeur de m'attraper un tee-shirt. Evidemment, elle m'en attrape un à elle super moulant en V couleur parme (je suis bien plus "charnue" qu'elle) mais tant pis, pas le temps de tergiverser. Je re-saute dans la voiture avec mon chat plein de pipi saucissonnée dans le tee-shirt parme, telle un jambon (de Parme).

Sur le chemin, je réalise que je n'ai pas acheté Le Monde aujourdh'ui (oui, je suis contrainte de lire Le Monde car je vous rappelle que je passe un concours). A 18h43, je m'arrête à la librairie. Dans le casier du Monde, plus de journaux. Ils doivent en avoir en réserve. Je m'approche de la caisse mais je me fais devancer par une maman et son adolescente. "Bonjouuuuuuuuur....... c'est pour saaaavooooir si vous aveeeeez Germinaaaaaaale de euh.... c'est qui déjaaaaà ? Ah ouaiiiiiis, c'est de Emile Zolaaaaaaa". Plus gnangnan, tu meurs. 3 heures pour faire une phrase. Et elle veut la même édition que c'est copines, sinon "c'est trop la hooooonte". Alors le vendeur, aussi mou, prend note dans son carnet de commandes. J'assiste à cette scène, en transe tellement je suis speed, toujours avec cette deuxième peau parme qui ne laisse échapper aucun détail de mon anatomie et épouse parfaitement le moindre petit trop-plein de chair qui s'échappe de mon jean, les cheveux plaqués de sueur, et de moi se dégage un improbable mélange de pipi de chat hystérique et de bébé poudré au talc qui me donne la nausée. Mon tour arrive. "Le Monde ? On ne l'a pas reçu aujourd'hui"....

Je retourne dans ma voiture, énervée, aussi hérisée que mon chat, direction le véto en me disant que le sujet du concours sera forcément la Une du Monde d'aujourd'hui.....

En salle d'attente, y'a du berger allemand, du bichon, du colley... Tout le monde rit car la boîte de mon chat bouge toute seule en grognant. Au moins, ça détourne l'attention de mon look insolite. Mon tour arrive, la véto pique mon chat, (j'hésite d'ailleurs à lui demander de me vacciner contre la RAGE), l'assistante nettoie la boî-boîte, je paye, et je repars à ma voiture, absolument frigorifée car je vous le rappelle, je n'ai qu'un tee-shirt (parme) sur le dos. Impossible d'entrer dans la voiture sans aérer avant, donc je m'enrhume.

Re-déposage du chat à sa maison, retour seule à ma maison. Il est 19h54. Besoin urgent de lingettes désinfectantes pour la voiture et de Febreze. Le vigile de Champion me dit "mademoiselle, on ferme". Et là, avec mon look de folle, les yeux injectés de sang, je le fixe et le supplie : "SVP Monsieur ! Il faut ABSOLUMENT que je nettoie ma voiture ! ". Le vigile est tellement subjugué qu'il me laisse entrer. Une folle en sueur, qui sent le pipi de chat, en tee-shirt (il fait 11°C) qui veut nettoyer sa voiture à 8h du soir sur le parking du Champion..... Ca lui fera un truc à raconter à sa femme et ses gamins ce soir, au dîner.

Bref, tout cela pour dire que l'année prochaine, je consulterai le tout petit agenda de mon Roméo, (pardon, mon amour de chat noir, mon "bébéchanoir", mon "roro d'amou-mour",) je chercherai le seul rendez-vous de son année de chat, et ce jour-là, croyez-moi, je poserai un jour de congé.

19 juin 2007

Le Logivert, ma madeleine à moi !

logivertLe Logis vert, c'est toute mon enfance. Pour tous les lecteurs qui ne sauraient pas ce qu'est le "Logis Vert", et ils doivent être au moins 70%, je me dois de donner une petite explication.

Quand j'étais petite (mais comme je le suis toujours, je devrais dire : de l'âge de 0 à 9 ans), je vivais un petit village du Nord de la Seine-et-Marne appelé Saint-Soupplets. A Saint-Soupplets, j'habitais un petit quartier résidentiel appelé "Le logis Vert". Une sorte de "Wisteria Lane" en moins chic, pour les fans de "Desperate Housewives". C'était à qui aurait le rosier grimpant le mieux taillé, à celui qui lustrerait le mieux sa voiture le dimanche, à celle qui aurait le jardin le mieux tondu (mais pas de jardinier sexyssime, malheureusement), ou encore à celui qui habillerait le mieux ses gamins.

Jusqu'à mes 4 ans, on habitait un petit appartement dans l'immeuble de quatre étages du Logis vert. Ensuite, on a habité le pavillon juste en face. (Quelle promotion sociale !)

Le "Logis Vert", quand on a 5 ou 6 ans, on croit que c'est une ville, plus encore : un pays. On croit aussi que ce n'est qu'un seul mot : le "LOGIVER". Quelle déception quand on comprend que ce n'est qu'un minuscule quartier composé de 4 rues, grand maximum, et que par-dessus le marché, ça se compose de plusieurs mots. D'autant que le logis soit-disant vert n'avait de vert que la haie anarchique de tuyas qui entourait le jardin des Boubou.

Au Logis Vert, tout le monde connaissait tout le monde, et les amitiés étaient aussi nombreuses et solides que les inimitiés. On se nommait les uns les autres par les noms de famille ou par des distinctions en tout genre : "les Meyer, "Claudine et Jacques", "Les Français", "les Paya", "les Payen", "les Boubou", "les Chinois"...... et tellement d'autres encore. A propos, quand on a 5 ou 6 ans, on ne fait pas la différence entre Paya et Payen. Dans sa petite tête d'allumette, on croit que c'est la même famille mais qu'ils ont changé la fin pour qu'on les différencie parce qu'ils ont les cheveux différents. Commme si une famille de blonds portait le même nom de famille que moi mais qu'elle changeait une lettre et se transformait en famille Gomart ou Gobart pour qu'on fasse la différence avec nous. Bref. (j'ai le don de m'égarer dans des délires ! AAArgh !)

Bref, les Paya étaient une famille de rouquins qu'on en voyait jamais trainer dans la rue, et il y en avait de 0 à 50 ans, alors que Madame Payen ressemblait à la chanteuse de la Compagnie Créole, mais en plus blanche et que ses enfants lavaient le camion au jet tous les dimanches en tournoyant en vélo cross dernier cri.

Jacques (sorte de José Bové en géant) et Claudine (qui était maniaquo-maladive) avaient deux enfants, un fils et une fille blonde frisée à lunettes que tout le monde appelait "Nini Pompon". Va savoir pourquoi. Nini Pompon, je sais d'après ma soeur qu'elle était cool. Son frère était plus vieux, la génération 70's 1ère moitié sans doute, donc je ne peux pas juger. Trop d'écart.

Les chinois, ils bricolaient des voitures, vélos, mobylettes, skate-board et autres trucs à roues devant chez eux. Et leur nom de famille était sculpté dans des tuyaux rouges et blancs qui leur servaient de portail. La casse du logis-verte en quelques sortes. La maison intruse parmi ces maisons clônes... Mais quand un appareil ménager ou à roulettes, voire les deux, te lâchait, c'est chez eux que tu allais sonner (en toquant sur les tuyaux).

Comme dans toutes les séries dont mon enfance a été bercée, il y a toujours la méchante, la peste, la chipie.

La famille Français avait deux filles. Pardon : Une fille et une peste. La "Nelly Holeson" du Logiver. Ou la "Lavigna" pour les fans de "Princesse Sarah", ou encore la "Eddie Britt" de "Desperate Housewives". Avec mon meilleur ami Aurélien, on lui faisait croire que la maison était en travaux et qu'elle n'avait pas le droit d'y entrer pour jouer avec nous... Malheur à nous quand elle l'a répété à sa mère qui a demandé à la mienne : "Il paraît que vous faites des travaux dans les chambres ?"... Au final, moi qui me suis toujours prise pour Laura Ingalls, je me demande si ce n'était pas moi la Nelly Holeson, dans l'histoire.

Il n'y a que Madame Arfaut qui ne s'appelait pas "Les" quelquechose. Normal, elle était seule. C'était notre voisine du dessus quand on habitait à l'appartement. Et elle me terrorisait car dès que je chouinais un peu, maman me disais que madame Arfaut allait taper au plancher avec son balai pour me faire taire... Mais quand je la croisais dans la rue avec sa mise en pli blanche, sa blouse à fleurs et son caddy écossais, je me disais qu'elle aurait été incapable de faire de mal à une mouche, même avec son balai.

Il y avait tous les autres gens. Les Gouron, Les Gailloudais, les Perigouard, les Poussant. Eux, ils s'incrustaient pour l'apéro dans le jardin en pleine semaine après avoir couché les enfants (moi en l'occurence !) et ils finissaient déguisés, ou en train de danser, la musique à fond, ou jouant de la guitare en chantant à tue-tête, avec les restes de frigo de chacun dans de l'alu et un petit coup dans le nez sans doute, même si j'étais trop jeune pour m'en rendre compte.

Et évidemment, il y avait les Boubou, mais eux, ils étaient indissociables de nous ! D'ailleurs, on était tellement unis, chez les uns, les autres, que la rumeur voulait que Maman fricotte avec M. Boubou pendant que Mme Boubou gardait tous les enfants et que Papa travaillait. Tout cela parce que Mme Boubou détestait faire les courses et qu'elle envoyait son mari les faire avec maman ! Trop drôle !

Avec les Boubous, c'est les batailles d'eau dans le jardin, les coquillettes-saucisses (ou saucirou), la mimolette et le petit pot de glace avec la petite cuillère. Les "colonnes" de Pepito au goûter avec le sirop de menthe ou de grenadine. C'est les journées Playmobil ou Barbie. C'est le bac à sable derrière la maison "qu'on croyait qu'il était qu'à nous". C'est le disney Chanel du samedi soir avec Stéphane en baby-sitter (le rêve quand tu as 6 ans). C'est les crises de ménage de Nanou : "Vous allez tous dehooooors !" mais il faut pousser dans les ultra sons pour l'imiter. C'est Stéphane qu'il faut cacher chez nous parce qu'il a fait un bras d'honneur (à 5 ans, on comprend pas ce que c'est un "Bradoneur") à des gitans qui vendaient des brioches et qui veulent lui faire la peau. C'est les chorégraphies sur Chantal Goya et Karen Cheryl dans ma petite chambre rouge. C'est la queue de cheval (super tirée), lavage des dents, crème Nivéa et mouchage de nez (super fort), le midi, par Nanou, avant de reprendre l'école. C'est les 45 tours à 15 francs achetés à Champion qu'on s'échangeait et que papa nous copiait sur des cassettes ausio. C'est les coloriages de "Raconte-moi des histoires" des après-midi entières (MESSAGE A MES PARENTS : mais moi, je devais colorier au crayon de couleurs alors que ma soeur avait droit aux feutres ! Et elle me donnait les coloriages de histoires les plus moches, comme "les habits du roi". C'est DEGOUTANT !) . C'est maman qui a ciré les meubles quand on rentre de l'école et que ça sent l'Ocedar. C'est papa qui colle la rustine tous les ans sur la piscine bleue marine à 3 boudins. C'est Pascal qui enlève les roulettes de mon vélo bleu et qui me met une coccinelle dans mon anorak parce que ça va me porter bonheur. Et ça marche, je roule sans roulettes deux jours après ! C'est les mamans qui faisaient des réunions Tupperware deux fois par semaine et qui ne savaient plus quoi commander tellement elles avaient tout.........

Voilà, pour résumer l'enfance au LOGIVER, comme pour les Tupperware, je dirais : on avait TOUT. Vraiment tout !

Heureusement, on garde ses souvenirs, et on ne s'est pas éloigné des gens qui peuvent les faire revivre, le dimanche avec nous.

;)

15 mai 2007

Adieu, petite twingo

twingoMa chère petite Twingo, (Boumbo 4X4 Ranger pour les intimes)

Toi et moi, ça a été une belle et longue histoire. Avec ses hauts, et ses bas, mais on peut dire une belle histoire.

Mais voilà, aujourd'hui, la page est tournée. Je te restitue à ta première propriétaire car je suis maintenant une grande fille qui travaille assez pour ne plus avoir à partager. Essence, assurance, carte grise et le reste, je peux désormais assumer tout cela seule. Mais ne t'inquiète pas, je n'oublierai jamais tous ces bons moments passés ensemble. Et puis, je te reconduirai parfois, c'est certain. Car même si ma nouvelle tuture est impeccable, faut pas croire, mais ta carrosserie toute cabossée va me manquer (c'est elle qui faisait tout ton charme). Je te le répète, mais pas une de tes bosses n'a été l'objet de mon ressort.

Il y a eu le sale gamin qui a lancé un caillou sur le parking de la halle aux chaussures et qui a fait un macaron sur le pare-brise (bien plus gros qu'une pièce de 2 euros comme ils disent dans la pub chez Carglass, là, c'est plutôt gros comme un billet de 20.) Mais il était beau, ce macaron.

Il y a eu le chauffard qui a défoncé la portière en quittant le Win's avec sans doute 2 grammes dans le sang. Pas de coordonnées laissées sur le pare-brise, on s'en serait douté.

Il y a eu le barbec, chez Nath. Quand je dégustais tranquillement mon taboulé-chipo et que tu étais tranquillement garée sur le trottoir devant la jolie maison du quartier résidentiel des parents de Nath. Un joli trottoir... en pente. Et une vieille BX (elles sont toujours vieilles, les BX) sans frein à main garée juste devant. Je me souviendrai toujours de mes copains me demandant « Hé, c'est à toi la Twingo avec la BX encastrée dans le capot ? ». Et moi qui rigolais en croyant à une blagounette..... Pôôôôvre petite Twingo. Dâmnée BX !

Ce qui va me manquer aussi, c'est la portière côté passager qui brandouille. Qui refuse de fermer parfois (souvent). Qui a ainsi failli nous faire louper notre séance de ciné avec maman. On se voyait déjà en train de tenir la portière de toutes nos forces sur l'autoroute pour pas qu'elle s'envole..... Cette portière qui laisse s'infiltrer le vent et qui fait que tu es obligée de mettre la radio si fort.

Et l'embout de la manivelle des vitres, qui tombe à chaque fois que tu veux la baisser et qui fait que tu t'égratignes tous les jours pendant les grosses chaleurs.

Et le pare-choc arrière, lieu de prédilection de tous les matous du quartier en matière de marquage de territoire. Une belle auréole impossible à faire disparaître (visuellement et olfactivement parlant). Du balai les chats ! C'est MA voiture ! Je n'en suis jamais venue à faire moi-même pipi sur le pare-choc, mais peut-être que j'aurais du, pour en finir une bonne fois pour toutes et mettre les choses au clair.

Il y a aussi les « petits ronds » qui indiquent le niveau d'essence. Quand tu mets 10 euros, tu crois que tu as fait le plein car tous les petits ronds sont remplis. Tu parles ! A peine au bout de la rue, il n'y a plus que 3 petits ronds remplis... Ils marchent bien ces indicateurs, j'te jure !

On aurait du s'en douter dès le début, avec ton immatriculation « ATN », qui fait sûrement dire aux gens, dans les embouteillages « Ah T'es Nulle »...

Mais tout cela, ça fait tout ton charme.

Enfin bref, avec tes 12 ans et tes 300 000 km passés, je trouve que tu es encore très bien pour ton âge et tout ce que tu as vécu, et je te remercie de m'avoir emmené si loin (si on ajoute les mini-trajets collés un à un). Tu restes ma voiture préférée. Mignonne, pratique et maline !

Et je souhaite à ta vilaine remplaçante jeune, impeccable, diesel et toutes options que l'on vive une aussi belle histoire ensemble...

21 décembre 2006

Ado-loosence !

a_mon_epoqueQuand je pense aux ados de maintenant, je me sens vraiment super vieille. Quand je vois les petites minettes à la sortie des collèges, je me demande si je suis bien devant le "collège" et pas devant la fac... Mais non, il n'y a pas de fac à Crécy-la-Chapelle.

A mon époque, être collégien, ça signifiait être entre 2 âges, un peu adulte mais plus tout à fait enfant, assez lucide mais un peu bête aussi, à hésiter entre le taille S de chez "Naf-Naf" ou le 16 ans de "la Halle aux vêtements", entre le Club Dorothée et la cassette de Pretty Woman (ou "Ghost", "Dirty dancing" et "Body Guard"). C'est la période vraiment pas gégé où les garçons sont un peu mignons mais surtout un peu moches aussi quand même... Lunettes, boutons, appareils. C'est comme un chantier en construction quoi.

De ce côté, ça n'a pas changé. La nature fait toujours aussi bien les choses : pour passer de l'état de "bel enfant" à l'état d' "adulte terminé", il faut inéluctablement passer par la case "moche adolescent". C'est comme un morphing, vous savez, l'écran où on met sa tête et où on la déforme sur l'écran avec les doigts. Voilà, c'est exactement comme un morphing mais qui irait super lentement. Non, ce n'est pas ça qui a changé. C'est ce qu'il y a autour.

A mon époque (les années 90 où la DANCE suédoise battait son plein sur les dance-floors du salon de ma copine Dorothée), on ne faisait pas des "soirées", mais des "fêtes". On ne se faisait pas ramener à 2 heures du matin par le grand frère de Kévin sur son scooter, mais par un papa qui faisait le ramassage collectif et qui déposait chaque enfant devant la porte de sa maison à 20h pile poil. J'entends encore maman sur le pas de la porte :"Merci beaucoup Monsieur Vallée. La semaine prochaine, c'est Monsieur Caron qui ramènera les filles..."

A mon époque, on ne disait pas "vas-y t'es relou, t'as craqué ou quoi ?" à ses parents, mais on claquait la porte de sa chambre en pensant "quand j'aurai 18 ans, je prendrai une colloc' avec Bérénice et ils pourront plus rien me dire".

A mon époque, on ne se demandait pas "je mets QUEL gloss sur mes lèvres pour la soirée de Kev' ? Le rose, le parme, le pourpre ? Je mets du fard marron, gris, rose ? Et les faux cils, avec ou sans strass ?". On se contentait toutes du seul brillant à lèvres qu'Agatha avait chipé dans le sac de sa mère... Quelle chance d'avoir une maman qui ne s'aperçoit de rien !

A mon époque, on ne mettait pas de décolletés, et encore moins de wonderbra. C'était pour les dames, ça. On avait toutes des petits "soutiens-rien" en coton avec des petites fleurs qu'on ne voyait que dans les vestiaires avant le cours de sport. Quand aux petites culottes, ce n'était pas pour rien que Petit Bateau allait jusqu'au 18 ans ! Aujourd'hui, mères et fillettes partagent les mêmes garde-robes et dans les rayons de chez H&M, il n'est pas rare d'entendre Maman dire à sa fille de 13 ans "trop biennnnn ton striiiiiing ! Tu me le prêteras ???".... Ou pire encore "Enfin Kevinette chérie, t'aurais pu mettre un string ! La trace de la culotte, c'est pas BEAU sous un pantalon". Informations à tous les adultes censés : les fesses d'une petite fille, ça n'a pas à être BEAU.

A mon époque, on faisait un bon petit repas le dimanche quand j'avais ramené un bon carnet. Aujourd'hui, on invite papy mamie et les voisins pour fêter le piercing à la langue de la petite (13 ans 1/2) et le tatouage de la grande (15 ans).

A mon époque, le look de rigueur, c'était jean-queue-de-cheval. Je faisais un brushing collectif à toutes mes copines avant les boums, et on s'appelait toutes la veille de la fête pour se demander "tu te mets en JUPE demain soir ?????? Alors moi aussi je mets la mienne. Mais promis hein, tu me fais pas le coup de venir en jean sinon je vais être la seule en jupe... T'imagines la HONNNNNNNNTE !". Suivi de gloussements. Avec les ados d'aujourd'hui, c'est samedi soir toute la semaine.

[i]"A mon époque", c'est pas si loin, pourtant...

Quand je regarde Nina dans son parc qui me sourit avec son unique dent et qui me demande indéfiniment de lancer son canard jusqu'au ciel, je l'imagine déjà : "Maman STÔ plait... laisse-moi aller à Hurricanes ! Gabin il y va avec ses potes et il est troooop mignooooon ! T'inquiète maman, j'y vais avec Lola ! Et c'est Lou qui nous ramène....!"

... Le stress !

18 décembre 2006

"Faites des gosses !"

b_b_La détente et le repos devaient être les maître-mots de ce dernier samedi. Du moins c'est ce que j'avais décidé. Car dans la vie, rien n'est simple, et on ne décide que très rarement de la couleur de nos journées...

Bref, samedi, j'avais décidé de m'occuper de moi, en petite célibataire de 26 ans, égoïste et sans enfant que je suis : matin ménage et lessive, après-midi épilation, manucure, masque pour pointes sèches, et faire un gâteau devant les 2 épisodes de "7 à la maison", tout cela en gardant Nina, mon amourette de nièce de 9 mois en pleine crise de pousse de dents. Jusqu'à la lessive, mon programme a été fidèlement respecté.

C'est après que tout se corse. Je me pose dans le canapé, et Nina dans son parc. Mais elle chouine beaucoup. Alors je la prends dans mes bras, elle hurle. Je la mets dans son lit, elle s'époumone. Je vais pour la changer, elle est inconsolable ! Une demi-heure sans pouvoir la calmer. C'est vraiment horrible de voir que quelque chose ne va pas et d'être si impuissante ! Si encore elle pouvait parler.... Je la pose debout, sur mes genoux, et elle se met à tousser, à tousser... puis fait une drôle de bouille toute pâle et là, c'est un véritable torrent de carotte-crème dessert qui se déverse en direct live sur moi. (Alors, là, au plus près de l'information, on ne peut pas mieux ! Je pourrais me faire embaucher sur LCI ! ) Elle est rouge écarlate, elle dégage une chaleur terrible, à elle seule, elle chaufferait une pièce telle un petit poêle à bois. Sandra intervient, heureusement ! Catastrophe, elle a 39,6°C de fièvre ! Pour trouver un docteur le samedi, levez vous de bonne heure. Après un petit bain à 38,6°C et un changement total de vêtements (pour elle comme pour moi), direction les urgences pédiatriques.

On est passées très vite, à 17h, dans une petite chambre d'hôpital avec son néon glauque et stressant comme il se doit. Sans un mot, l'infirmière l'a pesée, a pris sa température, puis nous a dit "le pédiatre va bientôt arriver". Après une demi-heure, l'homme en question arrive et l'ausculte :" c'est une grosse rhino-pharyngite avec de la fièvre. MAIS... on va faire une analyse d'urine." Sur ce, il repart. Des infirmières arrivent et posent une poche urinaire auto-collante à la pauvre Nina. "Vous n'avez plus qu'à attendre qu'elle fasse pipi. Dès que vous voyez que le petit tuyau que sort de sa couche est jaune, vous nous appelez". Mais un bébé qui a mal à la gorge, ça ne veut pas boire. C'est donc au bout de 2 longues heures que le miracle a eu lieu et que le tuyau est enfin devenu jaune ! Alleluïa. Les infirmières reviennent pour enlever le petit bazar (digne d'une épilation totale à la cire...) et repartent pour procéder aux analyses. Une demi-heure après, le pédiatre revient et nous dit "on a fait les analyses, mais on a une "petite suspicion" alors on les envoie au labo et on attend les résultats... Il y en a pour une bonne heure".

Une "petite suspicion"... Il ne peut pas être plus précis celui-là !!!! Pendant une heure, on va se demander à quoi ressemble la "petite suspicion"... Entre la grippe du canard, la polio, la gastro, le sida, les staphylocoques, le palu et le chikungunya, il en existe des tas de "petites suspicions"... . Une heure à tout imaginer !

Autant vous dire qu'avec Sandra, on n'en pouvait plus. Entre 20h et 21 h, on a du regarder mon téléphone une vingtaine de fois en essayant de deviner à chaque fois l'heure pour essayer de moins stresser. Finalement, il est arrivé à 21h05 et nous a dit qu'il n'y avait rien d'anormal, que c'était juste une grosse rhino pharyngite... Quel stress ! 4 heures dans cette chambre affreuse avec un petit bébé malade, une "petite suspicion" qu'on n'a même pas invitée, et une soeur à rassurer... Je crois que je n'ai jamais autant angoissé de ma vie ! Ca m'a lessivée !

Résultat : le plus important est que Nina n'a rien de grave et qu'elle va beaucoup mieux. La famille Camden ( de 7 à la maison) a du faire 3 enfants, divorcé 2 fois, et sauvé 17 familles en difficulté grâce à leur sainte paroisse. Quant à moi, j'ai les pointes sèches, des ongles d'ouvrier et des poils plein les jambes. Des problèmes de petite célibataire de 26 ans, égoïste et sans enfant, quoi.

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité